Le carreau de ciment, appelé aussi carreau mosaïque ou carreau hydraulique, a vu le jour dans les années 1850. C’est l’histoire d’une rencontre entre la chaux hydraulique des carrières de Lafarge, la découverte du ciment et les spécialistes locaux du métal, capables de fabriquer l’outillage et les presses nécessaires à la fabrication d’un carreau de ciment.
Vivers représente le berceau du carreau de ciment. En effet, la fabrication du matériel a été confié à Auguste Lachave, serrurier, installé dans la grande-rue, mais, c’est Etienne Larmande qui est le premier à déposer son brevet pour la conception des carreaux hydraulique, il est alors entrepreneur du bâtiment dans la même ville. C’est encore à Vivers que la Maison Lafarge réside, connue pour la qualité de son ciment appelé aussi grappier, qui est idéal pour les carreaux de ciment.
C’est un mélange liquide de ciment blanc, de pigments colorés et de poudre de marbre qui est coulé par l’artisan dans un moule métallique appelé diviseur. Le décor est appliqué en fond de moule, le carreau est donc fabriqué à l’envers et la belle face fait environ 5 mm d’épaisseur, la semelle de béton lui donnera toute son épaisseur, 16 mm au total.
Grâce à ce séparateur métallique de couleurs, chacune des teintes prend sa bonne place et ne déborde pas sur la voisine. Le carreau est ensuite saupoudré de ciment puis comprimé fortement sous presse pour en extraire toute l’humidité. Il est ensuite plongé dans un bassin d’eau afin d’éviter une prise trop rapide et le carreau poursuit son séchage tout en étant régulièrement arrosé. En quelques semaines, le carreau de ciment esr suffisamment dur pour être posé.